Le shadow banking traduit en français par la « banque de l’ombre » pèse davantage aujourd’hui qu’avant la crise. Selon les rapports du Conseil de Stabilité Financière (FSB), le système bancaire parallèle aurait un poids de 75 000 milliards de dollars.
L’un des thèmes majeurs du sommet du G20 à Brisbane, en Australie est la régulation financière concernant plus particulièrement la banque parallèle. Les prouesses de reformes bancaires imposant des normes plus sévères du FBS ont été reconnues par le G20. Cependant, il est primordial d’étudier la problématique du « shadow banking » qui ne cesse de gagner du terrain et qui commence à représenter 25% des actifs financiers mondial. Ce taux équivaut à peu près à la moitié des actifs de l’ensemble du système bancaire mondiale.
Le shadow banking en question :
Comme son nom l’indique, cette institution bancaire, plus connue sous l’appellation de système bancaire parallèle se trouve être des plus mystérieuses, mais les résultats de ses activités semblent plus concrètes. Contrairement aux banques qui sont soumises à des réglementations strictes, la finance de l’ombre n’obéit pas à ces mêmes obligations. Des fonds d’investissements, des Private Equity, des Hedge Funds prennent des risques, tout en profitant d’importantes avancées techniques. Dans le système bancaire parallèle, aucune loi ne le régit et aucune transparence n’y est de mise. Ceci dit, cette structure bancaire est légale, elle n’est seulement pas soumise à des régulations comme cela peut être le cas des activités bancaires.
Secteur bancaire : l’ombre se répand à toute vitesse
Pour l’année 2013, le poids de la banque de l’ombre a augmenté de 5000 milliards, selon toujours les indications du Conseil de Stabilité Financière. La « finance de l’ombre » a évolué de 7% et représente environ 120% du PIB d’importantes économies planétaires, tandis que d’autres banques sont restées particulièrement stables. Avec cette somme de 75 000 milliards de dollars, le shadow banking pèse plus lourd que la totalité de toute l’économie mondiale rassemblée. De ce fait, les gouvernants du monde craignent l’émergence d’une nouvelle crise financière.
Cela étant, il ne serait pas permis de se défaire absolument de la banque de l’ombre puisqu’elle finance des sociétés et des crédits à risque et il ne serait pas ingénieux de ne pas profiter des évolutions technologiques. Mais pour prévenir un éventuel déséquilibre financier, le G20 ne négligera pas de mettre le point sur ces irrégularités du shadow banking. Parmi les mesures qui seront entreprises notons l’imposition d’un capital réglementaire et la taxation des transactions. Bien que le G20 n’en soit pas encore à ce stade, il faut dire que le sujet est déjà au cœur des débats.
Date : 26.11.2014.