Le 45ème président américain, Donald Trump, présente un programme à la fois libéral et protectionniste.
Baisses d’impôts pour les hauts revenus et pour les sociétés :
Le Président Républicain a promis de baisser les impôts pour les hauts revenus en ramenant le nombre de tranches d’imposition sur le revenu à trois avec la plus élevée à 33%.
Toute imposition sur le revenu sera supprimée sous le seuil des 29 000 dollars annuels.
L’impôt sur les successions sera supprimé pour les particuliers et la taxation des plus-values mobilières sera réduite.
S’agissant des entreprises, le programme économique du Président prévoit de ramener l’impôt sur les bénéfices à 15%.
Ainsi, les baisses d’impôts en faveur des entreprises baisseront de 3 000 milliards d’USD sur dix ans, soit 1,6 point de PIB.
Cette politique économique qui vise à inciter les multinationales à rapatrier aux Etats-Unis les centaines de milliards de dollars de profits accumulés à l’étranger, en employant si nécessaire la manière forte.
Il s’agit d’un choc fiscal dans la tradition libérale, qui devrait contribuer à créer 25 millions d’emplois aux Etats-Unis, avec un objectif de retour à la croissance de 4% par an.
Des traités internationaux révisés et des droits de douane :
C’est le volet protectionniste de son programme, l’argument phare martelé tout au long de sa campagne, à rebours cette fois du libre-échangisme généralement prôné par le parti républicain.
Donald Trump entend annoncer son volonté de renégocier le traité de libre-échange nord-américain (Nafta) avec le Canada et le Mexique ainsi que le retrait des USA du partenariat transpacifique (TPP).
Le maintien des USA au sein de l’O.M.C. sera remis en cause.
Le futur président veut augmenter les droits de douane, notamment sur les produits en provenance de la Chine et du Mexique, en vue de relancer la production manufacturière.
Un équilibre délicat à trouver puisqu’avec la relance via les baisses d’impôts, les importations devraient logiquement augmenter, afin de satisfaire la demande interne.
L’élection du Président Trump devrait accentuer la décélération du commerce international, dont la croissance a chuté de plus de 5% entre 2012 et 2015 et ainsi pénaliser l’activité économique mondiale.
Un nouveau monde en voie d’une «déglobalisation», avec de possibles tensions accrues entre la Chine et les Etats-Unis.
Un budget américain à l’équilibre du fait d’un recul de 1% du budget fédéral annuel
Pour équilibrer le budget américain, le Président Trump veut y parvenir par le biais d’une baisse de dépense publique – à l’exception notable des programmes sociaux et militaires- de 750 milliards de dollars par an : un recul de 1% par an du budget fédéral.
Il s’agirait de réaliser sur un tiers environ de la dépense publique non concernée par les programmes sociaux et militaires des baisses de 25% par an.
Il s’agit donc de baisses considérables que Donald Trump n’a pas pris soin de détailler, à l’exception de sa volonté de geler le recrutement de fonctionnaires fédéraux.
La dette publique américaine – de l’ordre de 20 000 milliards de dollars (60 000 dollars par Américain – devrait continuer à se creuser dans les prochaines années.
Des grands travaux sur le territoire américain :
Le Président Américain veut construire des ponts, des routes, des aéroports, et créer quantité d’emplois dans ce secteur. Le futur résident de la Maison Blanche table sur 1.000 milliards d’USD d’investissements dans les infrastructures, grâce à des partenariats public-privé et des investissements privés.
Fin de l’Obamacare et le retour à des assurances santé :
Donald Trump souhaite abolir la loi sur l’assurance maladie – l’Obamacare – qui a apporté une couverture santé à 20 millions d’Américains démunis, alors que son coût augmentera de 25% l’an prochain, en raison du nombre important de personnes âgées et aux pathologies lourdes qui y en bénéficie.
Donald Trump veut donc revenir à un système d’assurance santé 100% privé.
Date : 10.11.2016.
- Voir aussi : Paradis fiscaux et investissements internationaux;
- Voir aussi : Une société offshore de négoce internationale.