Depuis toujours, les « avoirs et le patrimoine du Vatican » ont suscité l’intérêt du monde entier. Depuis quelque temps, le vaisseau amiral de l’Eglise catholique et apostolique est marqué par les scandales financiers. Voici quelques explications.
Un changement qui concerne principalement le secteur financier :
Comme nous le constatons tous, l’arrivée du pape François au Vatican a apporté un vent de changement, en ce qui concerne la décontraction du souverain papale et certains dogmes de la religion Catholique.
Or, les mutations concernent principalement les questions relatives à l’économie. En effet, même si le pape a mentionné à maintes reprises que la « réforme de la Curie » reste parmi ses priorités, les premiers changements ont touché les secteurs qui s’occupent de la gestion du patrimoine, des finances ainsi que des recettes du Vatican. Pour une meilleure gestion des biens du Saint-Siège, par exemple, un « ministère de l’économie » est constitué. Désigné comme ministre de l’économie, George Pell se trouve donc à la tête de cette administration nouvellement créée.
La « Banque du Vatican » c’est-à-dire l’institut pour les œuvres de religion (IOR) a également connu un changement avec la désignation du français Jean-Baptiste Douville de Franssu à la direction.
Vatican : le compromis entre une multinational et une PME à succès.
En plaçant son management au rang d’exemple, The Economist a classé le pape François tel un PDG à l’égal de Sergio Marchionne (le patron de Fiat) ou de Steve Jobs (le célèbre fondateur d’Apple) ! Eh oui, en tenant compte de sa présence dans le monde et surtout de l’importance de son corps d’armée, Vatican peut s’aligner avec les grandes multinationales. Néanmoins, si on considère ses capitaux propres ainsi que ses revenus annuels, le plus petit État indépendant du monde ressemble beaucoup plus à une société de taille moyenne. Et même s’il a connu un certain succès, il ne figure pas pour l’instant dans le top 500 des Entreprises Mondiales en termes de CA !
Afin de mieux appréhender l’importance et l’influence de l’entité, il est indispensable d’analyser les derniers chiffres dévoilés. Si le pape François a évoqué dans son message de carême, pour 2014, que la pauvreté aidera les fidèles à enrichir et à aider les autres, les chiffres ont démontré que Saint-Siège n’est pas pauvre du tout ! Malheureusement, le rendement n’est pas toujours au rendez-vous. Bien sûr, s’enrichir n’est pas la mission du représentant de l’ensemble des institutions de l’Église catholique romaine. Mais, dès lors que c’est l’un des plus grands hebdomadaires du monde entier qui le cite en référence, il est difficile de ne pas s’en mêler !
Aussi, en examinant quelques chiffres, plus précisément, si nous nous attardons sur le budget total de l’année précédente, le bénéfice estimé à 11.5 millions de dollars ainsi que les biens immobiliers évalués à 1,35 milliard de dollars, nous pouvons en déduire à priori que le Vatican est une entreprise particulièrement importante.
Cependant, n’oublions pas que le business modèle du Vatican est unique en son genre. La raison est tout simplement parce que les revenus (dons) proviennent partout dans le monde entier et les impositions restent faibles, quel que soit le montant de la recette. Par ailleurs, les services qu’il propose ne peuvent pas être monétisé et la gestion des actifs particulièrement différentes à celles des entités privées.
Date : 26.09.2014