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L’intérêt du shadow banking

À l’heure actuelle, les courbes des indices et les bilans des banques ne suffisent plus à déterminer le risque réel du secteur financier. On le voit également dans la « shadow banking system » ou finance non bancaire. Le rapport du conseil de stabilité financière paru en mai 2017 confirme la continuité de la tendance : par rapport à la finance bancaire, la finance de l’ombre augmente plus vite. À titre d’illustration, le volume du crédit à la fin de 2015 est 92 000 milliards de dollars face à 89 000 milliards de l’année précédente. Qu’entend-on exactement par shadow banking system? Il s’agit de tout le crédit accordé par des firmes non bancaires à des investisseurs ou à des entreprises. Ces acteurs peuvent être des hedge funds, des fonds d’investissement ou plus particulièrement obligataires, ou encore des fonds monétaires. On a constaté depuis 2011 une nette évolution du shadow banking par rapport aux banques. L’écart est net puisqu’il présente les 29 % du secteur financier contre 42 % pour les banques. Or, les entités de la finance de l’ombre ne sont pas régies par les mêmes réglementations prudentielles que ces banques.

Les prêts accordés par les assureurs, les acteurs immobiliers, les sociétés de leasing, ou les fonds de pension viennent s’additionner à cette finance de marché. Ces institutions consentent de plus en plus de dettes sur des bases plus souples et limitées par les accords Bâle III. La raison, c’est qu’un investisseur institutionnel, qui est attiré par les taux d’intérêt bas, veut emprunter bas afin de fournir des prêts hauts. Il encaisse ainsi la marge.

Le shadow banking convient à tout le monde. Malgré les mises en garde émises, le G20 le considère comme une « saine concurrence » aux banques. Mais cette masse de crédit moins contrôlée n’est pas entièrement fiable: en cas d’accroissement significatif du taux d’intérêt, on peut se retrouver face à une cascade d’entreprises endettées et de fonds à levier, selon l’ouvrage La finance de l’ombre a pris le contrôle qui a paru l’an dernier chez Favre.

Notons que les taux d’intérêt aux États-Unis sont très bas, à 1,25 %. Le problème c’est que depuis que ceux-ci ont dépassé le 1 %, des millions de consommateurs sont à risque avec leur dette de carte de crédit. Qu’est-ce qui va se passer si les taux d’intérêt « normaux » de 3 % vont s’appliquer ? En un mot, une normalisation des taux d’intérêt aura toujours des conséquences sur la dette bancaire et non bancaire. Malheureusement, jusqu’à présent, le Conseil de stabilité financière ne tient pas encore compte de cette situation.

Il est vrai que le volume de prêts non bancaires ne présente pas entièrement de risque, même si celui-ci représente une fois et demie l’économie du monde. Le dernier rapport du mois de mai évalue à 34 000 milliards la part de la banque de l’ombre présentant un risque pour la stabilité de la finance. Il s’agit des fonds spéculatifs sur le crédit et les courtiers-négociants, et également des fonds obligataires et du marché de la monnaie.

D’un point de vue spécifique, le système financier est devenu dépendant des marchés monétaires pour l’approvisionnement net de cash. Or ces marchés sont basés sur des mécanismes de prêt à court terme qui sont vulnérables en cas de choc brusque sur le marché. Les États-Unis cumulent les 40 % du risque systémique. Cela est dû à de nombreuses entités non bancaires qui font crédit et qui s’autofinancent à très court terme.

Plusieurs années suffisent aux États-Unis et à l’Europe pour résoudre le système endetté et pour normaliser les taux d’intérêt. Il faut admettre que ces pays rendent plus vulnérable le système à cause de la politique basée sur l’explosion du crédit. Le risque est assez élevé pour une croissance mesquine. Il faut que les gouvernements prennent des mesures nécessaires pour la relance. Il est opportun de chercher d’autres solutions afin que la dette ne soit plus l’unique levier à double tranchant de l’essor.

Date: 16/08/2017

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