Afin d’être à la hauteur des nouvelles exigences de la Réserve Fédérale américaine (Fed), la banque JPMorgan, doit lever 22 milliards de dollars, selon Stanley Fischer, le vice-président de la Fed.
La continue de fouiller les parties les plus obscurs du système financier américain, afin de déterminer les institutions bancaires qui présentent un grand risque pour l’organisation financière du pays. Pour éviter les risques systémiques, la Fed prévoit une nouvelle obligation de fonds propres : réserver assez de capital et de fonds propres en rapport aux risques et aux recours à des fonds à court terme.
A ces mesures visent à amoindrir d’importants aléas auxquels les institutions bancaires s’exposent et permettre une stabilité financière et économique, selon la déclaration de Janet Yellen, la présidente de la Réserve Fédérale américaine. Ce nouveau projet de réglementation sera progressivement mise en place, à partir du début de l’année 2016, avant d’être pleinement en vigueur, en 2019. Cette nouvelle législation fera l’objet d’un commentaire public, jusqu’à la fin du mois de février 2015. En plus des marges de fonds propres recommandés par la loi Dodd-Frank, une législation mise en vigueur après la crise financière de 2008, la nouvelle règle exige un écart supplémentaire de 1 à 4,5% des actifs associés à des risques. Elle se fondera sur des volumes de financements de gros à court terme pratiquer par les institutions bancaires.
Lorsqu’une banque est d’importance systémique, sa faillite risque de ruiner le système financier. Celles qui seront les plus visées par ce nouveau projet de loi sont les banques d’affaires telles Morgan Stanley et Goldman Sachs qui se pourvoient des financements à court terme. Certaines banques universelles comme Citibank et Bank of America seront également concernées. JPMorgan est, quant à elle, la seule qui n’atteigne pas le capital nécessaire pour répondre à ces règles prudentielles.
Les experts de la Fed ont annoncé que la majorité des banques concernées répondaient déjà à l’exigence des nouvelles règles. Selon des responsables de la Réserve Fédérale, il ne manquait à l’ensemble que 21 milliards de dollars.
JPMorgan l’avait prévu :
Quant à la première banque américaine en termes d’actifs, elle n’est pas étonné de ce verdict du 09 décembre et s’attendait même à devoir lever des fonds complémentaires plus élevés pour être à la hauteur des nouvelles revendications de réglementation de la Réserve Fédérale américaine. Selon le communiqué d’Andrew Gray, le porte-parole de JPMorgan Chase, a confié que le groupe compte bien respecter les demandes imposées et honorer les délais invoqués. Il a également tenu à préciser qu’ils sont « bien capitalisés » et continueront de perpétrer des rendements élevés à ses actionnaires.
Pourtant, ce rappel lancé par Stanley Fischer se présente comme une déception pour JPMorgan Chase. Et l’argument que cette banque déploie pour se justifier est le fait d’invoquer que cette situation relève d’un choix. Selon toujours les explications, JPMorgan, contrairement à la concurrence, n’a pas voulu redresser assez de fonds avant que la Fed n’indique le seuil du capital nécessaire. Il est bon de savoir que cette banque est la plus rentable aux USA.
Date : 07.01.2015.