Les paradis fiscaux sont souvent associés à une image négative. En effet, pour de nombreuses personnes, paradis fiscal signifie fraudes fiscales et magouilles financières. Toutefois, un paradis fiscal est principalement un centre de services financiers en offshore, lequel assure le fonctionnement du capitalisme moderne. Aujourd’hui, il est possible même de parler à l’endroit des paradis fiscaux d’un vrai phénomène dont l’ampleur reste encore inconnue.
Qu’est-ce qu’un paradis fiscal ?
Les paradis fiscaux, c’est avant tout des places bancaires. Selon la Banque des Règlements Internationaux (BRI) dépendant du FMI, au milieu des années 1990, les paradis fiscaux transitaient environ la moitié des flux financiers internationaux.
Que l’on se penche sur les actifs (c’est-à-dire les prêts et détentions d’actions ou d’obligations) ou les passifs (les dépôts et émissions d’actions et d’obligations), les paradis fiscaux englobaient presque la moitié des activités internationales des banques au milieu de l’année 2005.
Concernant les activités d’intermédiation des établissements bancaires, les paradis fiscaux englobaient, en 1995, la moitié de l’intermédiation bancaire internationale. Cela signifie que la moitié des prêts internationaux émanent de banques implantées dans des territoires à régime fiscal privilégié et que la moitié des dépôts internationaux se déplace vers des banques offshore situées dans ces mêmes places financières.
Les flux financiers qui proviennent des paradis fiscaux permettent de mieux comprendre l’analyse.
Quel que soit l’angle considéré, les places offshore se catégorisent en trois groupes principaux :
- Londres,
- Les autres places financières de pays développés telles que l’Autriche, l’Irlande, le Luxembourg et Suisse, et
- Les « places exotiques ».
Ces juridictions offshore représentent respectivement d’environ 40 %, 30 % et 30 % des flux financiers, dans le total des paradis fiscaux.
En ce qui concerne la place de Londres, sa stratégie de paradis fiscal est incontestable. Cela explique l’évasion et la prépondérance des banques étrangères en Grande Bretagne
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