À Washington, samedi dernier, où se tenaient les réunions de l’IIF, la Fed s’est fait entendre sur les scandales bancaires qui touchent le secteur financier. D’après Stanley Fischer, l’un des responsables de la banque centrale américaine, ils ne sont pas les résultats de quelques « pommes pourries » isolées mais sont les fruits de nombreux points qui seront longs à régler.
Daniel Tarullo, le gouverneur de la Fed a également appuyé la déclaration de son collègue en relatant les effets que cela peuvent avoir sur les citoyens américains, européens ou encore japonais. Selon lui, nombreuses personnes auront du mal à faire confiance aux banques à la découverte des problèmes immobiliers, le dossier du Libor ou encore le dossier des taux de change et verront d’un autre œil les États-Unis. Il a ajouté que les enjeux sont trop importants pour affirmer que les scandales ne sont que quelques pommes pourries. D’après lui, certains points du système bancaire sont à revoir. Il a admis que certains changements ne vont pas être visibles immédiatement à cause de la configuration classique du système. « Nombreux conseils d’administrations et dirigeants sont convaincus de la nécessité d’une révision de la structure » a- t-il continué.
En effet, aux États-Unis, un bon nombre d’institutions financières ont été salies par des scandales et des poursuites judiciaires qui leur ont coûté très chers, pour des pratiques excessives dans le bien immobilier, le taux de change ou autres pratiques comme la manipulation de taux interbancaires.
D’après le cabinet de conseils Ernest and Young, les amendes et les affaires sont les deux facteurs à l’origine de la consolidation des contrôles internes des établissements financiers. Dans le même rapport, il a ajouté que d’autres mesures sont encore à prendre. Dans tous les cas, nombreux établissements financiers d’importance mondiale soit 8/10 ont déjà pris les devants pour transformer leur culture du risque.
Selon Patricia Jackson, une des responsables du cabinet, le phénomène tend à s’accroitre après l’éclaboussement de ces diverses affaires de ces dernières années et principalement depuis que les amendes et les montants rétribués en arrangement ont atteint son objectif. Dans le même rapport, le cabinet EY affirme que plus de la moitié de ces banques ont déjà relevé une perte de plus de 500 millions de dollars à cause des amendes ou à des conciliations.
D’après le communiqué, plus de 90% des banques ont admis avoir un peu négligé la supervision et le contrôle, ce qui a contribué à ces échecs.
Le rapport résulte d’une enquête réalisée auprès de 53 membres de l’IIF dans 27 états du début de l’année à avril 2014.
Date : 07.11.2014.