La performance économique dans le secteur de l’industrie automobile est le reflet de la vigueur actuelle de l’économie britannique malgré le Brexit.
L’économie britannique en forme malgré le Brexit
Les ventes enregistrées dans le secteur automobile ont atteint un nouveau record en 2016 en Grande Bretagne. De même l’activité dans le secteur tertiaire s’achève en bonne forme ; deux indices indiquant la vigueur actuelle de l’économie britannique, après le Brexit.
2,7 millions de voitures neuves furent vendues en 2016, soit une hausse de 2,3% en un an, un chiffre jamais atteint à ce jour, d’après les professionnels du secteur.
Les consommateurs semblent avoir passé outre les incertitudes économiques pour s’équiper de nouvelles automobiles.
Leur appétence a été encouragée par les conditions financières favorables ; faibles taux d’intérêts et des options de paiements favorables.
Les clients sont aussi allés à la rencontre de nombreux modèles avec de nouvelles technologies.
Ce résultat consolide ainsi la position de la Grande Bretagne comme deuxième marché automobile européen, derrière l’Allemagne et devant la France.
Les consommateurs britanniques ne sont donc pas inquiets par le choc du vote en faveur du Brexit et des possibles conséquences des négociations relatives à la sortie du Royaume-Uni de l’U.E.
La confiance des consommateurs est relativement élevée et les ménages ne sont pas persuadés que le Brexit pourrait avoir des conséquences négatives sur l’économie britannique.
La majorité des électeurs ayant voté pour le Brexit pense au contraire que l’activité économique va s’améliorer avec le Brexit, ce qui les rend encore plus prompt à faire l’achat d’une nouvelle automobile.
Cela présage une croissance du P.I.B. solide au quatrième trimestre 2016. Le gouvernement britannique prévoit 2,1% de croissance économique pour l’ensemble de l’année 2016.
Un coup de frein à la consommation et aux investissements en 2017 ?
Cependant, les pouvoirs publics et certains experts s’attendent à un ralentissement de la consommation des ménages et des investissements pour l’année 2017, lors du début des négociations formelles de sortie de l’U.E. entre Londres et la Commission Européenne.
Une année 2017 plus difficile du fait de la dépréciation de la Livre Sterling qui renchérit de fait le prix des produits importés. Ainsi les professionnels du secteur automobile qui prévoit un repli de 5 à 6% des ventes pour 2017. Une majorité des automobiles neuves vendues en Grande Bretagne sont importées et devraient donc coûter plus cher, tout comme les voitures « made in Grand Britain » utilisant des pièces détachées venant de l’étranger.
Les ménages pourraient perdre de leur confiance en 2017 ; une stagnation des salaires et un bond de l’inflation de 3% d’ici à la fin de l’année d’après la Banque d’Angleterre.
Date : 05.03.2017.