La crise financière n’explique pas à elle seule les plans massifs de réductions d’effectifs dans le secteur de la finance. Les effets de la digitalisation ont pris le relais. 8 000 nouvelles suppressions de postes ont encore été annoncées depuis le début 2016.
La purge dans les effectifs des grandes banques de la planète se poursuit. Depuis le début de l’année, trois acteurs majeurs de la finance ont annoncé de nouveaux plans de réduction de leur masse salariale. Crédit Suisse a annoncé jeudi la suppression de 4 000 postes, Lloyds 1 500 la veille, et Barclays 1 200 en janvier. Près de 8 000 en tout, qui viennent s’ajouter aux 600 000 emplois détruits depuis 2008 par l’ensemble des banques de la planète. Un total comptabilisé par l’agence Bloomberg à la clôture de l’année 2015.
Bien sûr, le secteur a vécu la pire crise de son histoire. Sauf que la purge se poursuit. Rien qu’en 2015, 99 000 emplois ont été supprimés. C’est l’américain Citibank qui a le plus taillé dans ses effectifs. L’établissement a réduit de plus d’un tiers le nombre de ses salariés depuis 2008, soit près de 140 000 salariés. Et Citi, qui est présente dans plus de 100 pays, a encore prévu 2 000 licenciements d’ici à la fin de cette année.
La France pas épargnée
Plus généralement, les plans sociaux s’enchaînent dans la plupart des grands groupes bancaires de la planète. Le numéro un allemand, Deutsche Bank, entend se passer de 26 000 collaborateurs d’ici à 2018. La plus grande banque d’Italie, UniCredit, a programmé une purge presqu’aussi conséquente et compte se délester de 18 000 collaborateurs. Au Royaume-Uni, la Royal Bank of Scotland et Barclays prévoient eux de supprimer 30 000 postes. HSBC s’impose un régime encore plus drastique. Objectif : 50 000 postes en moins d’ici à 2017.
Date : 11.02.2016.